BSH des nappes du bassin Adour-Garonne au 1er mars 2018

Le Bulletin de Situation Hydrologique (BSH) est un outil de veille hydrologique qui permet de suivre l’évolution du débit des principaux cours d’eau et des réserves en eaux souterraines, notamment en période d’étiage.

Vous pouvez retrouver plus d’informations sur la manière dont le Bulletin de Situation Hydrologique des nappes est calculé par le BRGM ici.

Les 6 indicateurs et les 32 points de suivi du bassin Adour-Garonne sont décrits dans l’article suivant.

Commentaire général au 09/03/2018 :
Le mois de février 2018 se caractérise par une hausse des niveaux sur 72% des indicateurs ponctuels et la majorité des indicateurs globaux. Parmi les points de suivi échappant à cette tendance globale, le cas des sources des Causses du Quercy et des Grands Causses est remarquable, puisque ses cinq points de suivi sont orientés à la baisse en février. Sur la quasi-totalité des piézomètres, la recharge entamée un peu avant la mi-décembre 2017 se poursuit. L’intensité des précipitations permet à l’ensemble des indicateurs globaux d’afficher des niveaux modérément hauts, en contraste avec l’année 2017, où les niveaux sont restés majoritairement sous la moyenne. La seule exception concerne les nappes alluviales de la Garonne amont et de ses principaux affluents, au niveau globalement proche de la moyenne mais impacté par le secteur de la confluence Garonne-Tarn où les niveaux sont modérément bas. Au total, seuls 12,5% des points de suivi présentent des niveaux inférieurs à la moyenne, alors qu’ils étaient encore 62% en décembre 2017. De plus, ces points présentent des niveaux modérément bas. Inversement, 75% des points présentent des niveaux au moins modérément hauts, et 25% des points présentent des niveaux hauts à très hauts. Les fortes précipitations enregistrées cet hiver ont donc permis de recharger significativement le niveau des nappes libres du bassin Adour-Garonne et d’effacer le déficit qui était présent tout au long de l’année 2017.

Aquifères calcaires libres du Crétacé supérieur du Périgord et du bassin angoumois
La période de recharge entamée en décembre 2017 s’est poursuivie au mois de janvier 2018, ainsi qu’au mois de février dans la partie maritime des aquifères calcaires libres du Crétacé supérieur du Périgord et du bassin angoumois. Plus à l’est, les niveaux, qui avaient augmenté plus fortement en décembre, se sont stabilisés, voire ont baissé, au mois de février 2018. Sur l’ensemble du secteur, les fortes précipitations enregistrées depuis décembre 2017 ont permis de faire remonter nettement les niveaux, qui sont désormais modérément hauts, alors qu’ils étaient encore très bas à modérément bas en décembre.

Nappes alluviales de la Garonne aval et de la Dordogne
Les niveaux piézométriques de la nappe alluviale de la Garonne aval et de la Dordogne sont partout à la hausse en ce mois de février 2018, une hausse continue depuis le mois de décembre 2017. Les fortes précipitations enregistrées depuis ont permis de faire remonter les niveaux piézométriques, qui sont désormais d’autour de la moyenne à hauts, la tendance moyenne sur le système aquifère   étant des niveaux modérément hauts, alors que les niveaux étaient encore plutôt modérément bas en décembre 2017. Les niveaux sont les plus hauts dans la partie la plus avale de la nappe alluviale de la Garonne et sont plus proches de la moyenne dans la partie amont de ce système aquifère  .

Nappe du Plio-Quaternaire aquitain
Au mois de février 2018, la hausse des niveaux des nappes du Plio-Quaternaire entamée en novembre et décembre 2017 se poursuit sur l’ensemble des points de suivi, à une exception près, au nord-est du bassin d’Arcachon, où les niveaux se sont stabilisés après une hausse particulièrement marquée en décembre. Dans la partie nord et centrale du système aquifère  , les niveaux sont modérément hauts à très hauts, à l’exception d’un point de suivi au sud de Bordeaux, où les niveaux restent modérément bas. A l’extrémité sud des nappes plio-quaternaires, les niveaux sont proches de la moyenne, mais les données correspondent au mois de janvier 2018, les dernières disponibles. Globalement, la tendance est à des niveaux plus hauts qu’en décembre 2017 sur l’ensemble du secteur, alors qu’ils étaient bas à proches de la moyenne.

Nappes alluviales de l’Adour et du Gave de Pau
La hausse des niveaux observée sur les nappes alluviales de l’Adour et du Gave de Pau à partir de novembre ou décembre 2017suivant les secteurs s’est poursuivie en février 2018. Les fortes précipitations ont permis de retrouver des niveaux globalement modérément hauts sur l’ensemble de la plaine alluviale de l’Adour. Ils sont hauts à très hauts dans la partie aval et plus proches de la moyenne dans la partie centrale. En décembre 2017, les niveaux étaient déjà supérieurs à la moyenne dans la partie aval, mais les niveaux étaient encore respectivement très bas et modérément bas sur les parties amont et centrale de la nappe. Les données du point de suivi de la nappe alluviale du Gave de Pau n’étant pas disponibles pour le mois de février, c’est la tendance pour le mois de janvier qui est présentée : elle indique des niveaux hauts à très hauts pour le début de l’année 2018.

Nappes alluviales de la Garonne amont et de ses principaux affluents
Pour les nappes alluviales de la Garonne amont et de ses principaux affluents, les niveaux sont partout à la hausse en février 2018, la période de recharge ayant commencée à la mi-décembre. La hausse des niveaux lors de la fin d’année 2017 avait été peu marquée, une tendance qui s’est poursuivi au début de l’année 2018 dans le secteur de la confluence Garonne-Tarn, que ce soit dans la nappe alluviale du Tarn ou celle de la Garonne. Dans ce secteur, les niveaux sont modérément bas, voire bas. Ailleurs, la recharge a été plus significative en ce début d’année 2018, à l’image du reste du bassin. Les niveaux sont donc désormais modérément hauts.

Aquifères calcaires karstifiés libres du Jurassique moyen et supérieur
Pour le mois de février 2018, les niveaux piézométriques des calcaires karstifiés libres du Jurassique moyen et supérieur sont à la hausse sur la partie charentaise du système aquifère  , mais sont orientés à la baisse sur les sources des Causses du Quercy et des Grands Causses. La forte pluviométrie enregistrée depuis décembre 2017 permet toutefois d’enregistrer des niveaux globalement modérément hauts. Localement (sud du Quercy et des Charentes), ils peuvent être plus hauts. Inversement, ils restent modérément bas dans la partie charentaise septentrionale.

Vous pouvez également consulter le BSH national au 1er mars 2018 :

Note d’information sur l’état des nappes d’eau souterraine.

Carte de France de la situation des nappes au 1er mars 2018.

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